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jeudi 29 novembre 2007

Description des principales caractéristiques du système bancaire israélien.

Source : Esther Amar-Essec-France, Tsion Consultants, www.tsioncslt.com, Tél : 02-5861239

Il y a de nombreuses banques en Israël, plus ou moins spécialisées selon les secteurs d'activité. Les banques les plus importantes par ordre décroissant sont :

- La banque Hapoalim
- La banque Leoumi
- La banque Discount
- La banque Habenleoumi Harishon
- La banque Mizrahi

Toutes ces banques offrent des services divers aux entreprises dont les coûts et l'efficacité présentent des écarts importants. Cela tient à plusieurs causes:

D'abord il faut savoir que les agences de chaque réseau disposent d'une autonomie stratégique élevée. Entre deux agences de la banque Hapoalim à proximité l'une de l'autre, la gestion des risques peut être radicalement opposée en fonction des options de la direction. Il est donc une question préalable que posent les entrepreneurs au consultant chargé du "business plan" : quelle est la banque et l'agence la plus adaptée à notre projet? C'est pourquoi avant d'ouvrir un compte commercial, l'investisseur français aura intérêt à évaluer exactement ses besoins et à constituer un dossier détaillé de son projet de façon à le présenter à plusieurs agences avant de déterminer son choix auprès de la banque et de l'agence qui offrira le plus de flexibilité pour la gestion de son entreprise. C'est d'autant plus nécessaire que tout se négocie dans les banques en Israël, de la petite commission aux garanties bancaires nécessaires à l'obtention d'un découvert ou financement particulier. Les pièces maîtresses de la négociation pour un financement d'un projet est évidemment le Business plan et la trésorerie prévisionnelle que l'entrepreneur aura soin de faire préparer par un cabinet spécialisé. Cependant il existe des seuils impératifs et communs à toutes les agences et à toutes les banques. La caution personnelle en est un bon exemple. Pour toute ouverture de compte commercial d'une société SARL, il faut une caution personnelle signée par l'entreprise et ses associés ou ses actionnaires. Cela s'explique par la législation israélienne qui accepte la création d'une SARL sans apport de Capital. Les banques doivent donc se protéger des entrepreneurs peu solvables par cette procédure obligatoire d'une caution personnelle. Ce même risque d'insolvabilité se retrouve avec la trésorerie d'une entreprise, face à la souplesse du système bancaire israélien qui autorise les chèques "post datés", pratique interdite en France et dans la plus part des pays européens. Ces chèques bien dangereux pour la trésorerie d'une affaire sont totalement admis dans le système au point qu'ils servent de garantie face à un découvert autorisé.Il va sans dire qu'une banque préférera un portefeuille de chèques à montants moyens et de sources variées plutôt que quelques gros chèques ou nombre de petits chèques provenant de la même branche d'activité. Le gros problème de ces chèques post datés est donc le manque de provisions à la date d'encaissement prévu, alors qu'ils ont été émis 60 ou 90 jours auparavant. Pour palier à ce risque, on s'achemine donc en Israël vers des systèmes de paiements exclusifs en monnaie électronique, même pour des petits commerces, ce qui représente une garantie de paiement. Dans certains cas, ces chèques ne seront pas encaissés mais endossés pour payer des fournisseurs qui prennent eux le risque d'insolvabilité. S'ils l'acceptent, c'est sous certaines conditions par exemple : ne doit pas figurer sur le chèque la mention "au solde unique de". En effet, c'est souvent pour des problèmes de trésorerie mal gérée à moyen et court terme que les sociétés connaissent des difficultés bancaires qui les entraînent dans 97% des cas vers la fermeture. Une mauvaise gestion de la trésorerie amène parfois la limitation bancaire, car la banque d’Israël pénalise au 10eme chèque impayé en interdisant l'ouverture d'un compte chèque pendant un an.

Le dernier point concernant la gestion d'un compte bancaire commercial est le type de garanties acceptées pour l'accord d'un découvert. Comme en France, les dépôts bloqués en liquide, ou les lettres de garantie financière, ou les hypothèques de biens sont valables et prises en compte à hauteur de 60% à 100 % selon la valeur et la nature de la garantie. L'originalité réside dans l'acceptation des chèques post datés mis en garde temporaire et qui sont pris en compte en moyenne à 70%. Ceci après une vérification de la solvabilité des émetteurs essentiels de chèques reçus par l'entreprise. Pour ce qui est des cartes de crédit, les encaissements reçus par un commerce en monnaie électronique seront visibles et pris en compte par la banque avant même leur crédit réel sur le compte banque, ce qui suppose l'hypothèque de tous les encaissements en carte de crédit.

Les commissions courantes
l'intérêt bancaire est composé d'un indice au nom de la "prime". Définissons-le. La "prime" est le composant essentiel de l'intérêt bancaire débité sur les découverts (mais pas forcement celui des emprunts contractés) De par sa définition théorique, il est lié à l'inflation mais dans la réalité, son évolution n'est pas liée à celle de l'inflation. Il est fixé par la Banque d'Israël selon ses directives en matière de relance d'épargne ou d'activité économique.

Les cartes de crédit en Israël et les groupes émetteurs.
Seules trois banques ont la possibilité d'émettre des cartes de crédit: La banque Hapoalim, la banque Leoumi et la banque Discount. Elles éditent respectivement la Isracard-Mastercard, Eurocard et l'American Express (banque Hapoalim) La Visa leoumi (banque leoumi) et la Visa Cal (banque Discount). L'introduction de la carte visa à deux versions (leoumi et cal) date du 1er janvier 2001, et accentue la concurrence. En effet, il est tout à fait usuel de réduire les commissions payées au groupe Visa concerné sachant qu'une entreprise optera pour le moins cher des deux. Les commissions pour les opérations standards, pour une affaire qui démarre, sont de 1.65% pour le groupe Visa leoumi, 1.9% pour la visa Cal, 2.5% pour la Isracard et 3.6% pour l'American express. Elles sont plus élevées que celles pratiquées en France et traduisent un coût de l'argent plus élevé. L'originalité du système repose sur une pratique spéciale de l'escompte des cartes de crédit.Notion d'escompte des cartes de crédit

Pour mieux comprendre l'intérêt de l'escompte, il faut tenir compte de la mentalité israélienne La plupart des israéliens achètent à crédit et payent chaque achat en plusieurs paiements sans intérêt. A tel point qu'une des pratiques promotionnelles les plus réussies dans de nombreux commerces est de proposer tout achat en 12 paiements par carte de crédit sans intérêt. C'est donc une grande satisfaction pour le consommateur d'acheter sans sentir le poids du débit. Mais que se passe t-il pour le commerce? Et bien il reçoit également la vente réalisée sur 12 mois. Cela suppose pour le commerçant l'obligation d'une trésorerie positive pour se permettre d'attendre un paiement fractionné sur 12 mois. S'il ne peut financer ces promotions indispensables dans le système commercial israélien, il lui reste la possibilité d'escompter ses traites de cartes de crédit, les intérêts supplémentaires variant avec le chiffre d'affaire escompté. L'intérêt généralement pratique représente une moyenne de 0.5% par mois d'escompte.Par exemple une vente payée en 6 paiements par une Visa Leoumi sera pénalisée d'une commission de 1.65% + 6*0.5% soit 4.65% global. Bien que le taux paraisse élevé dans sa globalité, il reste moins coûteux en moyenne qu'un intérêt bancaire. Mais il est clair que toute négociation étant possible, de nombreux commerces payent un intérêt sur l'escompte pour 6 paiements de 1,9%, soit un intérêt global de 1,65% + 1,9%, soit 3,55%.

Les groupes financiers pratiquant l'escompte de cartes de crédit.
Quatre principaux groupes sont répertoriés actuellement :

- Gama Nihoul ve Slika Sarl
- Yatsil mikvoutsat molar ashkaot sarl
- Leoumi Card sarl
- Tsameret mimounim sarl

Certains de ces groupes ne proposent l'escompte que d'un type de carte, comme leoumi card que pour les Visa et Tsameret mimounim que pour les Isracard.

L'essentiel est de s'adresser aux agents de ces organismes afin de négocier au mieux les intérêts sur l'escompte.

Visitez notre site : www.demeco-isradem.com

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