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mercredi 2 janvier 2008

Alya : les Français et les Américains en tête de liste.

Source : Caroll Azoulay pour Guysen International News

Lors de l’été 2007, 2 200 immigrants américains et britanniques ont réalisé leur alya. On devrait par ailleurs compter près de 3 000 nouveaux immigrants juifs de France en Israël d’ici à la fin de l’année. Des records particulièrement encouragés par l’excellent travail de terrain mené par les associations privées.

Le 10 juillet, 220 olims américains ont été accueillis à l’aéroport par l’organisation Nefesh Bné Nefesh, qui recevait ainsi le premier vol d’une longue série de 8 avions, spécialement affrétés pour mener les 2 200 nouveaux immigrants américains de cet été en Terre sainte. Le plus jeune des olim n’avait que 19 mois, et le plus âgé, 86 ans !

Crée en 2002, l’association Nefesh B'Nefesh a pour objectif de faciliter l’intégration des juifs américains en Israël, et ce afin de provoquer à long terme, une alya massive en provenance des États-Unis. Depuis 2006, et encouragé par son succès, Nefesh B'Nefesh a mis son expérience au service des juifs britanniques en espérant pouvoir dynamiser l’alya anglaise, jusqu’ici relativement faible. Selon le département de l’alya de l’Agence Juive, l’alya d’Amérique du Nord devrait progresser de 5 à 10 % cette année, marquant ainsi un record depuis les 25 dernières années. En 2006, 3 200 résidents américains et canadiens ont obtenu la nationalité israélienne, soit le plus grand chiffre enregistré depuis 1983. 70 % de l’alya originaire d’Amérique du Nord est âgée de moins de 35 ans (40 % ont moins de 18 ans). À noter cependant l’arrivée cet été d’un habitant de Miami, agé de 94 ans, et d’un survivant d’Auschwitz âgé de 90 ans !

Depuis la création d’Israël, l’Agence Juive a permis à 125 000 juifs d’Amérique du Nord de faire leur alya. À titre de comparaison, pour la seule année 1990, quelque 185 000 juifs de Russie posaient leurs valises en Israël…

Confirmant les tendances annoncées, l’alya occidentale (en général) poursuit sa progression, lente mais constante. "Le type d’alya a changé au cours des dernières années" a indiqué le président de l’Agence Juive, Zeev Bielski. "L’alya de détresse a fait place à une alya de choix. La stratégie pour l’encouragement à l’alya et pour l’intégration des olims s’est ajustée à cette transformation, laquelle nécessite les efforts concertés de tous les organes gouvernementaux, associations, municipalités et autres autorités impliqués dans l’alya".

Depuis le début de l’année, 763 olims américains (comparé à 708 à la même période en 2006) et 781 juifs d’Amérique du Sud (contre 693 pour le premier semestre 2006) ont fait leur alya. Mais ce sont les Français qui sont en tête de peloton de cette alya occidentale avec 1 141 nouveaux arrivants au cours du premier semestre 2006, contre 1 096 l’année dernière.

Le 25 juillet, l’Agence Juive et l’organisation 'AMI' (crée sur le modèle de Nefesh B'Nefesh) ont accueilli trois vols en provenance de Marseille et Paris, avec à leur bord 600 juifs de France. Le départ de ces derniers a été préalablement fêté le 19 juillet lors d’un événement organisé à la Synagogue des Tournelles, en présence du grand rabbin de France, Haim Joseph Sitruk, du grand rabbin de Paris, David Messas, de l’ambassadeur de France en Israël, Daniel Shek et de nombreuses autres personnalités de la communauté juive hexagonale.

D’ici la fin de l’année, l’alya de France devrait totaliser plus de 3 000 olims, soit une légère progression (environ 10 %) par rapport à l’année dernière. Selon les responsables de l’Agence Juive, ce chiffre constant représente une performance en soi, "car il signifie que l’alya de France n’est pas le fruit de crises passagères. Les juifs de France choisissent de s’installer en Israël en toute conscience. Leur alya et leur intégration s’inscrivent désormais sur le long terme". Un long terme désormais favorisé par l’action d’AMI qui, dès la France, entoure et "chouchoute" ces Israéliens en devenir, par l’octroi d’aides financières, de cours d’hébreu intensif et d’entretiens personnalisés. Un soutien qui se poursuivra jusqu’à l’intégration des olims dans la société israélienne. "Nous sommes convaincus que la meilleure politique d’incitation à l’alya est de montrer que l’on peut s’intégrer en Israël" explique Avi Zana, directeur d’AMI.

Selon les analyses fournies par l’Agence Juive, 21 000 juifs auront fait leur alya d’ici la fin de l’année 2007, soit exactement le même chiffre qu’en 2006. À la veille du soixantième anniversaire de la création de l’état juif moderne, ces données marquent cependant un essoufflement significatif de l’alya globale. En 40 ans, ce sont plus de 80 000 juifs de France qui ont fait leur alya en Israël.

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